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Les monuments

Une ville fortifiée

C’est ainsi que l’on appelait autrefois le périmètre fortifié qui englobait l’église et son quartier. Siège du pouvoir politique, il servait aussi de refuge aux habitants en période de conflits.

Des 115 cimetières fortifiés qui existaient en Alsace, il n’en reste que 5. Celui de Châtenois est le plus grand et l’un des mieux conservés, et le seul qui ait été seigneurial.

Construit sans doute dès le XIIIè siècle, le cimetière fortifié appartenait à l’évêque de Strasbourg qui y avait une résidence. Le Grand Chapitre de la cathédrale en devint le propriétaire du XIVè siècle jusqu’à la Révolution française.

Il est protégé par une double enceinte de forme rectangulaire à angles très arrondis, des fossés et plusieurs tours dont seule subsiste la fameuse « Tour des Sorcières». La seconde enceinte date de la fin du XIVè siècle ou au début du XVè siècle. Lorsque la restauration sera achevée, il sera possible d’en faire le tour complet.

  • 1- Première enceinte
  • 2- Deuxième enceinte
  • 3- Fossés
  • 4- Tour-porte dite des « Sorcières »
  • 5- Eglise Saint-Georges
  • 6- Presbytère
  • 7- Tour d’angle circulaire
Plan des remparts

La Porte Est

Cette porte faisait partie de l’enceinte qui entourait Châtenois. Quatre portes de pierre permettaient l’accès au village. La Porte Est est le seul témoin de cette enceinte.

La Porte Est

La tour des sorcières

Cette porte-tour gothique date du XVè siècle. Elle fut remaniée en 1830; sa toiture est récente. C’est l’une des plus belles portes d’Alsace et l’une des plus représentée (marqueterie, dessins de Hansi, Bernard Buffet).

Cette tour que l’on a appelé « Tour des Sorcières » rappelle que Châtenois a connu, comme tant d’autres cités, ces procès iniques au cours desquels on brûla plusieurs personnes accusées de sorcellerie.

La tour des sorcères

Renaissance

La Mairie

Cette bâtisse massive en pierres de taille est imposante. Les arcades s’ouvrent vers l’extérieur par des ouvertures cintrées en forme gothique. Un escalier tournant en grès installé dans une tour qui date de 1575 conduit au 1er étage.

Celui-ci était réservé dès le début au Conseil Municipal alors que le rez-de-chaussée en arcades recevait le marché hebdomadaire.

De 1807 à 1869, une école fut installée à la maison communale. En 1889, le grand hall du rez-de-chaussée où se tenait le marché fut transformé en local pour les pompiers.

L’hôtel de l’Aigle

L’hôtel de l’Aigle avec son oriel gothique, date de 1501.

Édifices religieux du XVIIè et XIXè siècle

La Chapelle Sainte-Croix

La Chapelle de Sainte-Croix date de 1709, elle fut à l’origine d’un pèlerinage. Vendue à la Révolution, elle fut rachetée par un groupe d’habitants de la cité qui la remis au curé en 1815.

En reconnaissance, la petite cloche sonna pendant un siècle le glas lorsque disparaissait un membre des familles donatrices.

Chapelle Sainte Croix

La Chapelle Sainte-Anne

Construite en 1698 à l’initiative de Marie ENGEL épouse du bailli Georges BURST. Retable avec les armoiries de la famille BURST. Restaurée en 2002 par des bénévoles regroupés autour de la classe 1937.

Chapelle Sainte Anne

L’Eglise Saint Georges

L’église Saint-Georges occupe la partie Sud du “quartier du château” (ancien cimetière fortifié d’époque médiévale).

Le clocher de l’Eglise est classé aux monuments historiques, tandis que le reste du bâtiment est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.

L’Eglise est vaste, bien proportionnée, de plan basilical comme c’est le cas des églises baroques de l’époque. Il s’en dégage une atmosphère de sérénité et de recueillement que la restauration récente a contribué à renforcer.

La nef est divisée en trois travées, les deux bas-côtés étant surmontés de tribunes. La capacité de la nef est de 600 à 700 personnes.

La décoration est relativement sobre pour une église baroque dans une région influencée par la tradition rhénane et bavaroise. De nombreux vestiges, dont certains proviennent sans doute de l’ancienne église, témoignent de son passé d’église épiscopale jusqu’à la Révolution Française. On signalera, en particulier des éléments de la première Renaissance (15ème et 16ème siècle) : le Saint Sépulcre, les sculptures sur bois.

Du 18ème siècle baroque datent les autels et trois statues (la Vierge à l’enfant, deux St Georges terrassant le dragon). Les peintures, les statues du chœur, le chemin de croix et les vitraux sont de la deuxième moitié du 19ème siècle – début 20ème siècle. Plus récents, deux médaillons de René Kuder, 1958 (autels latéraux).

Les orgues SILBERMANN du 18ème siècle sont connues dans toute l’Europe. Les concerts sont fréquents, l’acoustique est excellente.

La plupart des œuvres d’art sont classées monuments historiques ou inscrites à l’inventaire supplémentaire.

La restauration a été réalisée de 1991 à 2006 par le Conseil de Fabrique et la Commune de Châtenois grâce à la contribution financière des Monuments Historiques, du Conseil Général du Bas-Rhin, de la Commune, et grâce aussi à la grande générosité de la population qui a permis de financer les restaurations intérieures (nef et chœur).

Si vous souhaitez visionner la sonnerie des cloches de l’église, cliquez ici.